L'ange gardien
Auteur : Sefe
Personnages : John, Teyla
Genre : sheyla, 100% guimauve, plein de petits nuages roses...
Situation : Peu importe mais après "38 minutes"
Disclaimer : les personnages et ce qui va avec ne m'appartiennent pas.
La tête de Teyla était posée sur l'épaule de John et elle caressait distraitement son torse nu. Elle se sentait bien dans ses bras. Et pourtant quelque chose la préoccupait. Une question, qui lui trottait dans sa tête depuis longtemps et qu’elle n'avait jamais osé lui poser. C'était peut-être le moment.
_John, il y a quelque chose que je veux te demander...
_Vas-y, je t'écoute.
Elle tourna la tête vers le visage de John.
_Pourquoi m'as-tu fait confiance immédiatement ?
Il la regarda longuement avant de parler.
_Tu promets de ne pas te moquer ?
_Promis, répondit-elle intriguée.
_Alors voilà, c’est à cause d’une histoire bizarre qui m’est arrivée sur Terre il y a des années.
_Sur Terre ?
_J’ai dit que c’était bizarre... A cette époque, je pilotais un hélicoptère, j’étais basé près d’un désert. On le survolait souvent pour des missions ou juste pour l’entraînement. Et puis un jour, j’ai eu un problème mécanique, j’ai juste eu le temps de signaler mon problème et ma position. Mon hélico s’est crashé sur une dune.
Flashback
John avait perdu conscience quand l’appareil avait heurté le sol. Il ne savait pas combien de temps il était resté inconscient. Quand il était revenu à lui, il s'était demandé ce qui avait bien pu se passer.
Ah oui ! La panne, le crash.
Est-ce qu’il avait pu communiquer avec la base ? Il n’en était pas sûr.
La radio ne semblait pas être en bon état. Il voulut essayer de la vérifier mais une douleur dans l’épaule gauche l’en empêcha. Elle devait être démise ou cassée, il ne savait pas. Il tendit donc la main droite, manipula l'appareil. Il était fichu, il n’avait pas résisté au crash.
Pourvu qu’ils aient reçu son appel de détresse.
Le soleil tapait déjà fort. Dans le cockpit, la chaleur devenait insupportable. Il ne devait pas rester là.
De sa main valide, il se détacha et enleva son casque.
En voulant sortir, il rata son coup et s'affala à l’extérieur de l’hélico. Sous le choc, il ressentit une violente douleur dans la poitrine qui lui fit perdre connaissance.
Il resta longtemps allongé sur le sol rendu brûlant par la chaleur du soleil.
Il fut réveillé par une voix. Une voix de femme à la fois douce et déterminée. Elle disait :
_John, réveillez-vous. Vous ne devez pas rester au soleil. C'est dangereux.
Il ouvrit les yeux et distingua une silhouette en contre-jour. Elle s’agenouilla près de lui mais et il put voir son visage. C'était bien une femme. Elle était d’une beauté irréelle mais c'était peut-être sa vue troublée qui lui faisait penser ça.
Il balbutia :
_Qui êtes-vous ?
_Je suis une amie. Rassurez-vous, John. Les secours vont arriver. Mais vous devez vous mettre à l’abri du soleil.
_Ça fait un mal de chien.
_Je sais mais courage. Vous allez y arriver.
Alors, John, rassuré par ces paroles, se redressa en grimaçant de douleur et se rapprocha de la carlingue de l’hélico. Il s’y appuya et se laissa glisser jusqu’au sol.
Il avait la tête qui tournait. Il ferma les yeux le temps que les dunes arrêtent de danser puis il regarda la femme.
_Vous n’êtes pas réelle, n’est-ce pas ?
_Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? répondit-elle en inclinant la tête sur le côté.
_Une femme seule au milieu du désert, ça ne ...
La fin de sa phrase était inaudible. John commençait à sombrer dans l’inconscience. Mais la femme lui parla :
_John, il faut résister. Vous devez rester conscient.
Il ouvrit brusquement les yeux en sentant une main fraîche qui caressait son front fiévreux. La sensation était agréable.
Malgré son peu de lucidité, il était étonné qu'elle ne semble pas subir la chaleur du désert.
Il avait tellement mal qu’il aurait voulu se laisser aller, s’endormir pour oublier tout sa douleur. Mais elle était là, elle lui parlait, elle l’encourageait.
_Les secours vont bientôt arriver, John. Regardez-moi, vous devez résister.
Il avait alors accroché son regard au sien.
L’attente avait pu durer dix heures ou dix minutes, le temps n’avait plus d’importance.
Seuls la voix, les yeux et la main de la femme l'empêchaient de sombrer.
Et puis les secours avaient fini par arriver. Ils l’avaient trouvé délirant doucement à l’ombre de son hélico.
Ils l’avaient pris en charge.
L’un des sauveteurs, qui le connaissait, lui avait dit d’un ton rassurant :
_Ça va aller, Sheppard. On est là.
John murmura :
_La femme...
_Y’a pas de femme Sheppard. T’étais tout seul.
John avait jeté un regard vague autour de lui mais elle avait disparu.
Fin du flashback
_... Quand je me suis réveillé à l’hôpital, j’avais oublié mon mirage, comme on oublie un rêve en se réveillant. J’ai essayé de me souvenir mais ça n'a servi à rien. J’en avait juste gardé une sensation agréable, même si j'avais eu mal, et l’impression d’être en sécurité.
Quand je t’ai vue la première fois sur Athos, j’ai tout de suite eu confiance en toi.
Je me suis demandé pourquoi. J’ai eu ma réponse quelques temps plus tard.
Tu te souviens de la fois où on est restés coincés dans la porte avec le jumper ?
_Evidemment, ce n’est pas le genre de chose qu’on oublie facilement.
_Au moment où le jumper s’est bloqué, j’ai perdu connaissance. Quand je me suis réveillé, tu t’es approchée de moi et je me suis souvenu de mon mirage. La femme qui m'avait aidé dans le désert, c'était toi. _Tu en est sûr ? demanda-t-elle, dubitative.
_Absolument.
_Mais John, on ne se connaissait pas.
_Je t’avais dit que c’était bizarre...
Puis il sourit et continua en ponctuant ses phrases de baisers :
_J’ai de la chance tout de même. J’ai rencontré mon ange gardien. Et elle dort dans mes bras toutes les nuits. Alors je n’ai aucune raison d’avoir peur.
Fin
Après Sam qui rêve de Jack et Rodney qui, parait-il, rêve de Sam, je me suis dit que John aussi avait droit à son hallucination. Mais lui il embrasse personne (pour une fois).